À l’occasion de la Journée internationale du droit des femmes ce lundi 8 mars, on vous prépare cette semaine un menu spécial modestement intitulé LA LUTTE N’EST PAS FINIE, CONTINUONS LE COMBAT!
On a pris l’essentiel de nos recettes dans un très joli livre, La cuisine des suffragettes (Éd. Marchand de feuilles, 2020), la réédition québécoise d’un ouvrage publié pour la première fois aux États-Unis en 1905 afin de lever des fonds pour financer les campagnes en faveur du droit de vote des femmes. Ce qu’on vous propose cette semaine est donc une manière d’exploration culinaro-historico-anthropologico-militante. On espère que vous apprécierez!

DONC, au menu cette semaine :
- SOUPES : Elles ont l’air bien classiques, nos deux soupes de la semaine, et elles le sont. C’est juste que les procédés de fabrication détaillés dans les recettes datent d’une époque où les mélangeurs n’existaient pas et où, évidemment, on cuisinait au beurre — ou au saindoux, mais personnellement, on préfère le beurre. On vous propose un potage Saint-Germain – le nom savant d’un potage aux pois cassés – et une soupe poulet et légumes. C’est simple, c’est efficace, c’est au beurre et c’est bon.
- VIANDE : Notre plat de viande est une adaptation d’un des plats favoris de Jack London, féministe autoproclamé : un pain de viande. Le nôtre sera spécial, car il sera au chevreuil! On vous le servira avec une sauce brune maison et un accompagnement au nom aussi exotique que « pommes de terre à la Pittsburgh » – et on ne vous dit pas ce que c’est, ce sera une surprise!
- POISSON : on vous propose des croquettes de poisson (saumon et thon) panées à l’œuf et à la chapelure et dorées à la poêle. Beurre alerte. Accompagnements surprises.
- VÉGÉ : C’est étonnant la quantité de plats végétariens que contient ce livre, et en particulier les plats à base de noix. Voici ce qu’on nous apprend : « Des études scientifiques ont montré que les noix contiennent plus de valeur nutritive par livre que n’importe quel autre aliment connu. Dix sous d’arachides, par exemple, à sept sous la livre, vont offrir plus du double de protéines et six fois plus d’énergie qu’un steak d’aloyau à vingt-cinq sous la livre. » La prochaine fois qu’on sera perdu-es au rayon boucherie de l’épicerie, on ne pourra pas dire qu’on ne savait pas. La recette qu’on a choisie est celle du rôti aux noix de Grenoble. Servi avec une sauce tomate maison et des accompagnements surprises.
- DESSERT : On vous fait du pain d’épices. Ce gâteau devait être un classique du début du XXe siècle, car le livre en contient… six recettes! SIX! L’un de ces gâteaux est « moelleux », l’autre est « rapide », un autre est « parlementaire ». Le nôtre n’est rien du tout : ce sera « juste » du pain d’épices. Avec un crémage par-dessus, parce que c’est meilleur.
- DOUCEUR : Votre dévouée est d’origine galloise, et elle en est plutôt très fière. La fête nationale du Pays-de-Galles et des Gallois-es se célèbre le 1er mars. Alors, en hommage à ce magnifique pays de vertes collines, de poésie arthurienne et de villages aux noms imprononçables, on vous fait des Welsh cakes, une petite douceur entre scone et shortbread qui se mange sans fin et sans faim, à l’heure du thé. Sans surprise, cette recette ne se trouve pas dans La cuisine des suffragettes!
Retrouvez également au menu les incontournables et nécessaires craquelins sans gluten, salade touski du vendredi et bark surprise aux deux chocolats.
On vous laisse sur la plus délectables des recettes du livre, le hachis en croûte de l’opposition. Preuve, si quelqu’un osait même en douter, que les femmes ont beaucoup d’humour!

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